
Hell’s Paradise
Auteur
En 2009 il reçoit la mention honorable pour le prix SQ Comic Grand Prix avec son one-shot Omoide Zeikan qui sera publié dans le magazine Jump SQ. II. Sa première série FANTASMA commence en 2013 dans Jump SQ.. Après deux one-shots remarquables parus dans le Jump SQ. Crown, sa deuxième série, Hell’s Paradise est prépublié sur Shonen Jump + depuis janvier 2018.
À props de la série
Histoire
Celle d’un héros aussi flegmatique que puissant. Écartelé, décapité, ébouillanté, brûlé… rien ne semble en mesure de le tuer ! Pire encore, blasé et insensible à tout, rien ne l’émeut ! Cette coquille est-elle vraiment aussi « vide » que le décrit sa légende ? Il faudra l’arrivée d’une bourreau hors-pair, l’exécutrice Sagiri de la famille Yamada Asaemon, pour que le lecteur comprenne que cette nonchalance n’est qu’un vernis de façade masquant une personnalité bien plus complexe qu’il n’y paraît…
Cadre
“Le huis clos se resserre dès la fin du deuxième chapitre sur une île. Une île mystérieuse aux noms multiples comme autant de facettes à découvrir. Un univers bucolique et fleuri en apparence paradisiaque, mais qui va vite se révéler le pire des Enfers. Ainsi s’éclaire le titre de l’œuvre. Le récit prend le chemin du survival et se teinte de fantastique à travers un ignoble bestiaire et une flore surnaturelle entourant des héros maudits, panel de criminels tous aussi détestables que fascinants.
Mais le plus terrible ennemi que Gabimaru doit affronter ne tient-il pas plus à ses démons intérieurs qu’aux multiples dangers extérieurs ?”
Dessin
L’apparente naïveté du héros contraste avec les déflagrations de violence qu’il est capable de produire, transcrites par le pinceau de l’auteur sur des pleines pages avec maestria. Car c’est bien dans ces tableaux de carnage que le style graphique saisissant de Yûji Kaku prend toute son ampleur : montagne de cadavres sanguinolente, vague de corps morcelés, colline de dépouilles épinglées au sabre comme des insectes… La beauté émane ici d’une violence aussi froide et implacable que Gabimaru lui-même. Mais elle réside également dans la surprise que l’on éprouve à la lecture, les scènes de boucherie étant à plusieurs reprises passées sous silence pour ne donner à voir que le bilan macabre. L’auteur joue ainsi de l’ellipse pour surprendre son lecteur et ne jamais tomber dans le gore.